La dernière tentation des Belges
Jan Bucquoy
"Quand ma fille Marie s’est suicidée une partie de moi est morte avec elle.
Je ne perdais pas qu’elle, mais aussi l’usage et le mode d’emploi du monde.
Je ressentais le même vide qu’à la mort de ma mère. Cela n’avait rien à voir avec la perte de l’amour d’une femme qui peut aussi vous amener au désespoir le plus absolu. Non, c’est autre chose, c’est se sentir vraiment seul, nu devant la question fondamentale « est ce que la vie vaut la peine d’être vécue?
Faire ce film fait partie de ce moment d’accalmie devant l’absurdité de la vie. C’est un pied de nez en quelque sorte au destin fatalement dramatique qui nous attend. Faire ce film pour moi est une façon de ressusciter ce qui a été anéanti.
Il y a de l’amour, de la poésie surréaliste, du partage, des sosies de célébrités faute de mieux, et de l’humour, surtout de l’humour."
Jan Bucquoy
Flagey, Cinematek