livret programme
nl
Quatuor Van Kuijk / Sylvain Gripoix

Quatuor Van Kuijk

album release : Impressions Parisiennes (2024, Alpha Classics)

Programme

Francis Poulenc (1899 – 1963)

C (Les Ponts-de-Cé) — Fêtes galantes — Fleur — Les chemins de l’amour (arr. Jean-Christophe Masson)

 

Baptiste Trotignon (°1974)

Francis


Maurice Ravel (1875 – 1937)

Pavane pour une infante défunte, M 19

 

Baptiste Trotignon

Maurice

 

Gabriel Fauré (1845 – 1924)

Après un rêve — Les berceaux — Mandoline (arr. Gildas Guillon)

 

Baptiste Trotignon

Gabriel


Erik Satie (1866 – 1925)

Je te veux (arr. Gildas Guillon)

 

Baptiste Trotignon

Erik


Claude Debussy (1862 – 1918)

Petite suite, L 65 (arr. Emmanuel François)


Baptiste Trotignon

Claude

 

Concert sans pause

Fin du concert : ± 19:40

Commentaire

Dans son dernier album Impressions parisiennes (2024, Alpha Classics), que le Quatuor Van Kuijk nous présente ce soir, il nous surprend en proposant ses propres arrangements d'œuvres pour piano et chant des compositeurs français Gabriel Fauré, Claude Debussy, Erik Satie, Maurice Ravel et Francis Poulenc. Le quatuor combine cette musique, écrite entre 1870 et 1943, avec cinq créations du compositeur et pianiste de jazz Baptiste Trotignon, inspirées par ces musiciens.

L'imagination de la musique

« Le plaisir est le maître mot de ce programme », reconnaît Sylvain Favre-Bulle, second violon du Quatuor. « Nous n’avons pas cherché à constituer un cycle logique, mais plutôt une sorte de compilation de nos titres préférés, sans gravité dramatique. »

Parmi ces œuvres musicales préférées figurent les chansons de Francis Poulenc, membre du Groupe des Six. Ses chansons ont conquis une place particulière dans le répertoire de la chanson française grâce à leur force imaginative, leur intimité et leur grand lyrisme.

Poulenc entretenait de bonnes relations avec des poètes tels qu'Apollinaire, Aragon et Cocteau. Il a traduit leur poésie dans un langage musical unique et coloré. Le traitement et l'expression du texte sont au cœur des Chemins de l'amour, composés sur un texte de Jean Anouilh. Cette valse à l'air innocent nous emmène à Paris en 1940, lorsque la guerre a éclaté. Le texte évoque les amours perdues et la façon dont avec le temps l'amour s'efface et nous échappe encore et toujours.

Il dépeint également le chaos de la guerre dans les chansons Fleurs et Fêtes Galantes. Alors que la nostalgie caractérise Fleurs, dans Fêtes Galantes, Poulenc invite les musiciens à interpréter
« incroyablement vite » l'absurdité des événements tragiques.

Toucher à l'ineffable

Les paroles des chansons de Poulenc sont évidemment absentes des arrangements instrumentaux réalisés par le violoncelliste et compositeur Jean-Christophe Masson pour le quatuor. C'est également le cas des autres arrangements d'Emmanuel François, altiste du quatuor, et de ceux de l'altiste et musicologue Gildas Guillon. Mais l'intensité des chansons originales, créées sur des textes de Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire, Louis Aragon, Louise de Vilmorin, Sully Prudhomme, Henri Pacory, Jean Anouilh et Romain Bussine reste bien présente.

Les arrangements nous invitent « à s’imprégner d’une autre poésie, toute musicale, touchant à l’indicible et à l’ineffable. » Or, exprimer l'indicible, c'est exactement ce que Gabriel Fauré recherche dans sa musique. Mandoline, chanson qu'il compose après un séjour à Venise en 1891, évoque avec une pointe d'ironie les émotions d'un personnage d'un tableau d’Antoine Watteau.

Après un rêve (1878) raconte l'histoire d'une jeune fille qui rêve d'un envol romantique vers la lumière en compagnie de son fiancé. Lorsqu'elle s'éveille de son rêve, elle est submergée par la dure réalité.

Les deux chansons mettent l'accent sur des émotions puissantes, que Fauré incarne dans un langage musical sophistiqué et subtil, appuyé par des harmonies originales. Il s'efforce d'exprimer les émotions sous-jacentes, comme le déchirement des femmes de pêcheurs dans Les berceaux, lorsqu'elles expriment leur colère à l'égard de la mer.

Nouvelles atmosphères

« Ce qui prend sens en configuration de quatuor à cordes n’est pas identique à ce qui donne sens avec la voix. » Il est important de le savoir lorsqu'on écoute ces arrangements.

Ainsi, le violoniste Sylvain Favre-Bulle continue : « Il nous a fallu digérer puis oublier la version originale pour élaborer notre propre interprétation. Nous avons resserré les énergies, cherché des choses parfois plus narrées, parfois plus évanescentes, pour générer de nouvelles atmosphères. »

Poulenc, Fauré et leurs contemporains ont aussi régulièrement arrangé et réinterprété des chansons. La chanson nostalgique Je te veux d'Erik Satie, sur des paroles érotiques d'Henry Pacory, en offre un bon exemple. Le compositeur aimait faire résonner la chanson dans différents contextes. Il en a écrit des versions pour piano solo, piano et voix, orchestre de cuivres et orchestre complet.

Il s'agit d'une valse chantée, sentimentale et mélodieuse, dont les paroles sont tantôt piquantes, tantôt critiques. Il l'a écrite pour les cafés-concerts organisés à Paris entre le milieu du XIXe et le début du XXe siècle. Au cours de ces soirées, on jouait beaucoup de musique, on dansait, on chantait des airs d'opéra et des chansons. Des spectacles de cirque y avaient leur place.

Typiquement français

Pour le Quatuor Van Kuijk, il ne fait aucun doute que Claude Debussy et Maurice Ravel ont leur place dans leur nouvel album Impressions parisiennes. A cette fin, le quatuor a puisé dans le répertoire pour piano des deux compositeurs.

Le programme comprend la Petite suite pour piano à quatre mains (1888/1889) de Debussy, arrangée par Emmanuel François. Le quatuor a choisi cette œuvre de jeunesse « pour sa forme proche de celle d’un quatuor en quatre mouvements, aux tempi contrastés, qui pourrait apparaître comme le puîné de l’unique quatuor à cordes du compositeur. »

La musique de Debussy est particulièrement évocatrice. Dans En bateau, une mélodie ondulante dépeint le balancement d'un navire, tandis que Cortège se caractérise par un thème de marche ponctué de nombreux passages « scherzando ». Un menuet d'allure classique est suivi d'un ballet, dans lequel le tempo rapide alterne avec une valse entraînante.

Les danses élégantes sont typiques de la musique française, comme le prouve la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel. Lorsque Ravel a écrit cette œuvre en 1899, il étudiait encore la composition avec Gabriel Fauré au Conservatoire de Paris. La suggestion est au cœur de la Pavane. Dans cette œuvre mélancolique, Ravel veut évoquer l'image d'une « pavane qui aurait pu être dansée par une princesse, autrefois à la cour d'Espagne ».

Une musique pleine de clins d'œil rêveurs

La nouvelle musique de Baptiste Trotignon fait également des Impressions parisiennes un album unique. À la demande du Quatuor Van Kuijk, il a écrit une musique inspirée des œuvres de Poulenc, Fauré, Ravel, Satie et Debussy.

Le pianiste de jazz et compositeur est attiré par « l’idée de concevoir une œuvre qui entrerait librement en résonance avec le répertoire, le caractère et le style des compositeurs transcrits.»

En s'inspirant de la musique de ses grands prédécesseurs français, Trotignon crée un univers nouveau, sans tomber dans le piège de la nostalgie ou du pastiche. Il suit le quatuor dans son balancement entre passé et présent, en donnant à chacune des cinq œuvres le prénom du compositeur concerné.

Dans sa musique, vous entendez « des allégories rêveuses, couleurs et modes de jeux, quelques clins d’œil, voire citations, ambiances et contrastes… », écrit-il, à chaque fois «librement inspirés de ses compositeurs emblématiques. » Comme eux, il garde à l'esprit cet idiome de la mélodie française « qui les a reliés et qu’ils ont tout particulièrement nourri et qui n’est rien d’autre que l’ancêtre de la chanson française telle qu’elle s’est développée par la suite. »

Waldo Geuns

Biographie

En 2015, au cours du Wigmore Hall International String Quartet Competition, le Quatuor Van Kuijk remporte le Premier prix et le Prix de la meilleure interprétation de Beethoven et de Haydn. La même année, il est lauréat du Premier Prix et du Prix du Public du Trondheim International Chamber Music Competition de même que de l'Académie du Festival d’Aix-en-Provence. En 2015-2017, ses membres sont BBC New Generation Artists et durant la saison 2017-2018, ils sont intégrés dans la prestigieuse ECHO Rising Stars.

Entretemps, le quatuor est devenu une des valeurs sûres des scènes internationales. Il entretient un lien exclusif avec le label Alpha Classics. En résidence au Proquartet, à Paris, il a travaillé avec les membres des quatuors Alban Berg, Artemis et Hagen. Comme anciens élèves du Quatuor Ysaÿe, ces jeunes musiciens travaillent avec Günter Pichler à l’Escuela Superior de Mùsica Reina Sofia à Madrid.

Le Quatuor Van Kuijk s'est construit une discographie impressionnante depuis sa fondation en 2012. Aux enregistrements de la musique de Mozart, Mendelssohn et Schubert, il ajoute celui des deux grands quatuors de Debussy et Ravel en 2017 sous le label Alpha Classics. Pour ce dernier album, le quatuor a remporté le « Choc de Classica » et le « Diapason Découverte ». Cela les a encouragés à approfondir le répertoire français.

Friends of Flagey

FELLOWS

Charles Adriaenssen, Amelie Coens, Bernard Darty, Paulette Darty, Diane de Spoelberch, Geert Duyck, Marc Ghysels, Laurent Legein, Omroepgebouw Flagey NV / Maison de la Radio Flagey SA

GREAT FRIENDS

Lina Blanpain-Bruggeman, Patricia Bogerd, Leon Borgerhoff, Monique Bréhier, Nicole Bureau, Anne Castro Freire, António Castro Freire, Marie-Christine Chalon, Marie-Irène Ciechanowska, Stephen Clark, Etienne d’Argembeau, Claude de Selliers, Chantal de Spot, Jean de Spot, Pascale Decoene, Jean-Louis Duvivier, François Hinfray, Ulrike Hinfray, Ida Jacobs, Patrick Jacobs, Pauline Krayenhoff, Peter L'Ecluse, Clive Llewellyn, Danielle Llewellyn, Alain Mampuya, Sasha Marston, André Mueller, Miriam Murphy, Martine Renwart, Martine Repriels, Jean-Pierre Schaeken Willemaers, Hans Schwab, My-Van Schwab, Maria Grazia Tanese, Coen Teulings, Pascale Tytgat, Marie Van Couwenberghe, Dirk Van Gerven, Colienne van Strydonck, Piet Van Waeyenberge, Andreas von Bonin, Katinka von Bonin, Dimitri Wastchenko, Nathalie Waucquez, Jacques Zucker

FRIENDS

Steve Ahouanmenou, Ann Arnould, Pierre Arnould, Adrienne Axler, Alexandra Barentz, Eric Bauchau, Joe Beauduin, Marijke Beauduin, Etienne Beeckmans de West-Meerbeeck, Jens Benoot, Amine Benyakoub, Marie Catherine Biebuyck, Véronique Bizet, Noëlle Bribosia, Geneviève Brion, Gauthier Broze, Chantal Butaye, Olivier Chapelle, Béatrix Charlier, Catherine Chatin, Anne-Catherine Chevalier, Jacques Chevalier, Marianne Chevalier, André Claes, Xhenis Coba, Theo Compernolle, Chris Coppije, Philippe Craninx, Jean-Claude Daoust, Joakim Darras, François de Borman, Hendrik Deboutte, Olivier de Clippele, Sabine de Clippele, Dimitri de Heering, Eric De Gryse, Brigitte de Laubarede, Alison de Maret, Pierre de Maret, Manuela de Patoul, Arnoud de Vet, Brigitte de Vet, Dominique de Ville de Goyet, Sabine de Ville de Goyet, Françoise de Viron, Sebastiaan de Vries, Stéphane De Wit, Godefroid de Woelmont, Agnès de Wouters, Philippe de Wouters, Anne-Marie Dillens, Marc d’Antras, Veronique d'Antras, Pierre d’Argent, Regis D'hondt, David D'Hooghe, Suzannah D'Hooghe, Frederika D’Hoore, Stanislas d’Otreppe de Bouvette, Amélie d'Oultremont, Laure d’Oultremont, Patrice d’Oultremont, Laurent Drion, Alain Dromer, Annick d’Ursel, Etienne d'Ursel, Ludovic d’Ursel, Kristin Edwards, Jan Eggermont, Patricia Emsens, Aline Everard de Harzir, Marie Evrard, Philippe Feron, Catherine Ferrant, Isabelle Ferrant, Monique Fraiture, Claude Frédérix-Oreel, Henri Frédérix, Alberto Garcia-Moreno, Nathalie Garcia-Moreno, Brigitte Geerinckx, David Geeurickx, Benoit Gillet, Hélène Godeaux, Claire Goldman, Serge Goldman, Christine Goyens, Philippe Goyens, Pieter Hanssens, Roger Heijens, Marianne Herssens, Johan Huygh, Veerle Huylebroek, Françoise Jacques de Dixmude, Guy Jansen, Yvan Jansen, Patrick Kelley, Deborah Konopnicki, Katina Laaksonen, Bernard Levie, Katrien Lannoo, Georges Leclercq, Janine Longerstaey, Philippe Longerstaey, Joost Maes, Vincent Maroy, Michèle Martaux, Luc Meeùs, Marie-Christine Meeùs, Christel Meuris, Delphine Misonne, Jan Moijson, Gwendoline Motte, Paul Muyldermans,  Jean-Yves Neu, Sabine Overkämping, Nadia Pachciarski, Martine Payfa, Isabelle Peeters, Ingeborg Peumans, Agnès Rammant, Jean-Pierre Rammant, André Rezsohazy, Daniele Rizzi, Ariële Robyns de Scheidauer, Katrien Rots, Catherine Rutten, Désirée Schroeders, Nicolas Schuybroek, Marie-Agnes Servais, Brigitte Smeyers, François Smeyers, Edouard Soubry, Anne-Véronique Stainier, Michèle Stevelinck Heenen, Ana Maria Stan, Aurélie Stulemeijer, Jan Suykens, Frank Sweerts, Dominique Tchou, Marie-Françoise Thoua, Beatrix Thuysbaert, Olivier Thuysbaert, Danielle t’Kint de Roodenbeke, Jean t'Kint de Roodenbeke, Beatrice Trouveroy, Yves Trouveroy, Vanessa Van Bergen, Marie-Paule Van Craynest, Els Van de Perre, Katrien Van de Voorde, Radboud van den Akker, Dirk van der Poorten, Odile van der Vaeren, Stella Van der Veer, Karine Van Doninck, Patrick Van Eecke, Henriëtte van Eijl, Michel Van Huffel, Petra Van Kemseke, Lydie Van Muylem, Emmanuel Van Rillaer, Kaat Vanschoubroek, Roland Van Velthoven, Laura Van Waeyenberge, Thomas Van Waeyenberge, Titia Van Waeyenberge, Carol van Wonterghem, Marie Vandenbosch, Marie Vander Elst, Alain Vandenborre, Charlotte Vandoorne-Hanssens, Christophe Vandoorne, Elisabeth Vanistendael, Alain-Laurent Verbeke, Alexandre Verheyden, Isabel Verstraeten, Danielle Verwee, Anne Vierstraete, Ann Wallays, Sabine Wavreil, Christian Weise, Serge Wibaut, André Wielemans, Shayan Yousefi, Folkert Zijlstra, Anne Zouboff, HR One Group, Management & People Development Sprl, JFA Consulting BV

et tous ceux qui souhaitent garder l’anonymat

version 08.10.2024

Partenaires