Jonas Mekas

Lituanien évadé d’un camp de travail allemand, Joans Mekas arrive à 27 ans à New York, et c’est là qu’il développera son activité de cinéaste. C’est son frère Adolfas qui connaît le premier la notoriété pour le déjanté Halleluyah the hills, adoubé par Godard. Mais très vite c’est Jonas qui s’impose comme le leader de l’underground américain, encore à ses balbutiements. Il en sera beaucoup plus tard la mémoire, grâce à sa gigantesque collection d’archives. Voué au cinéma expérimental, il fait de sa biographie et de ses rencontres l’essentiel de ses films, sur des pellicules triturées et retravaillées à la main, montées en courtes séquences au rythme syncopé, souvent frénétique. Du court métrage au film-fleuve, il tourne (le mot n’est peut-être plus totalement adapté) inlassablement et est aujourd’hui un auteur-culte pour ceux qu’attire un cinéma irréductiblement différent.

En collaboration avec CINEMATEK