A Different Man

Dans l'histoire ambigüe du doppelgänger d'Aaron Schimberg, un acteur new-yorkais atteint de neurofibromatose - une maladie qui couvre son visage d'excroissances - endure la perte de son visage au sens propre comme au sens figuré. Introverti, Edward vit dans un appartement pourri, est dévisagé plus souvent qu'à son tour à cause de son état et n'est autorisé à apparaître que dans des publicités improbables. Jusqu'à ce que, grâce à une opération médicale radicale, il se transforme en Sebastian Stan et entrevoie la chance d'obtenir le rôle de sa vie, avant d'être supplanté par un Britannique sûr de lui et charmant, qui présente exactement le même défaut que celui qui a exclu Edward. À l'instar de son protagoniste amer, A Different Man change de visage. Ce qui commence comme une comédie romantique  emprunte toutes sortes de détours - passant doucement de Cronenberg à Kaufman - pour déboucher sur une satire grinçante ironisant sur  la  manière dont nous nous voyons, sur l'équilibre entre la représentation et l'exploitation, et sur le fait qu’une nouvelle carrosserie ne permet pas  de faire tourner le moteur.

Flagey, Film Fest Gent